Les années cinquante ont été la fête des mutuelles d’assurances appelées sauvages par leurs consœurs traditionnelles Société Anonyme d’assurance pour la plupart.
Ces dernières avaient pour habitude de laisser vendre leurs contrats d’assurances par des intermédiaires.
Ceux-ci étaient de deux catégories.
Les agents d’assurances et les courtiers.
La principale différence entre ces deux catégories de professionnels réside dans le fait que l’agent est représente la compagnie d’assurance pour laquelle il a reçu mandat exclusif.
Les seconds, au contraire, sont censés représenter les assurés.
Si dans le marché des particuliers, la différence n’est pas sensible, au contraire dans le monde professionnel celle-ci est réelle surtout lorsqu’il s’agit de grande entreprise voire moyenne.
Et, pourtant, les courtiers se doivent de défendre les intérêts de leurs clients.
Beaucoup d’entre eux, d’ailleurs ont leur propre contrat écrit par eux pour le besoin d’une clientèle définie.
Ils choisiront pour le compte de leur client la compagnie la mieux disante pour le risque proposé.
Dans la réalité, le sentiment n’est pas toujours le même, surtout si le courtier a reçu délégation de gestion des sinistres pour le compte de…l’assureur.
Par ailleurs, les agents tentent de rendre la monnaie du billet qui a l’air du tout faux en exploitant un portefeuille de contrats avec l’étiquette de courtier.
Comprenne qui pourra, mais les affaires sont les affaires et le restent.
Seules les vraies mutuelles d’assurance ne travaillent pas avec des intermédiaires.
Mais, il est vrai qu’elles sont de moins en moins nombreuses, acceptant de travailler avec de gros courtiers, parfois aussi grosses qu’elles voir nettement plus.
Et, pour ajouter un peu plus à la confusion, il devient courant que dans un même groupe se retrouvent mutuelles et classiques pour le plus grand bien de ce petit monde assurantiel.
Si les grosse compagnies avaient coutume de gérer directement avec les assurés via le « Bureau de Paris », en fait véritable vitrine au siège parisien de l’entreprise, mes mutuelles avaient généralisé et amplifié le principe pour installer des bureaux un peu partout afin d’être aussi proches de leurs assurés, appelés aussi sociétaire, que peuvent l’être les agents et, dans une moindre mesure les courtiers.